Brève biographie :

Bart Staels, docteur en pharmacie, est professeur ("classe exceptionnelle") à la faculté de pharmacie de l'Université de Lille, Lille, France. Il est directeur de l'Unité Inserm UMR 1011 avec des laboratoires (environ 100 personnes) sur le campus de l'Institut Pasteur de Lille et du Pôle de Recherche de l'Université de Lille, Lille, France.

Le Pr. Staels a obtenu son doctorat à l'Institut des Sciences Pharmaceutiques, Université de Louvain, Belgique. Il a effectué un travail postdoctoral à la Metabolic Research Unit, Université de Californie, San Francisco et a été chercheur postdoctoral du Reverse Cholesterol Transport/Atherosclerosis Project, BioAvenir, Vitry sur Seine, France.

Le Pr. Staels est membre de sociétés savantes telles que l'European Atherosclerosis Society, l'International Atherosclerosis Society (Distinguished Fellow), la Nouvelle Société Française d'Athérosclérose, la Société Française de Diabète, l'American Heart Association (Premium Professional Silver Heart Member), l'American Diabetes Association et l'European Association for the Study of Diabetes. Il est ancien président de la Nouvelle Société Française d'Athérosclérose (NSFA ; 2009-2011).

Le Pr. Staels est également cofondateur de la société biopharmaceutique Genfit SA, et président de son conseil scientifique. Il est cofondateur et membre du conseil d'administration de l'Institut génomique européen pour le diabète (EGID).

Il a été nommé membre correspondant européen de l'Académie nationale de pharmacie en juin 2011 ; membre senior de l'Institut universitaire de France en octobre 2011 et a reçu la chaire internationale de professeur Francqui en 2013.

Le Pr Staels a reçu le Young Investigator Award de l'European Atherosclerosis Society, la médaille de bronze du CNRS et le Lifetime Achievement Award de la British Atherosclerosis Society, le prix pharmaceutique "Barré" 2007 de la Faculté de Pharmacie de Montréal, et le prix français "JP Binet" de la Fondation pour la Recherche Médicale, Paris, en 2011. Il est également lauréat du prix " Distinguished Leader in Insulin Resistance " 2012 de l'International Committee for Insulin Resistance (ICIR).

Le Pr. Staels porte sur la pharmacologie moléculaire des maladies cardiovasculaires et métaboliques, notamment la dyslipidémie et le diabète de type 2. Il étudie en particulier le rôle des récepteurs nucléaires dans le contrôle de l'inflammation et de l'homéostasie des lipides et du glucose, ainsi que les mécanismes transcriptionnels impliqués. Le Pr. Staels a été parmi les premiers à identifier un rôle crucial pour le récepteur nucléaire PPARalpha dans le contrôle du métabolisme des lipides et du glucose ainsi que dans la fonction cardiovasculaire chez l'homme. Il a élucidé le mécanisme d'action des médicaments de la classe des fibrates qui sont actuellement utilisés dans le traitement des troubles lipidiques et a également travaillé sur le mécanisme d'action des glitazones, une classe de médicaments antidiabétiques. Ses travaux ont permis d'identifier les facteurs de transcription PPAR comme des cibles médicamenteuses potentielles pour le traitement du diabète, de la dyslipidémie, des maladies cardiovasculaires et de la NAFLD, ce qui a contribué au développement de plusieurs nouveaux composés thérapeutiques, dont l'un est actuellement en phase IIb de développement clinique.

À ce jour, le Pr. Staels a publié plus de 790 articles, dont 200 articles de synthèse, et plusieurs chapitres de livres.

Il a reçu le prix ISI des citations (nombre de citations de 44024 ; facteur h-index de 110 et moyenne de citations de 55/article). Selon le dossier de l'Institut Necker 2007, le Pr. Staels était entre 2000 et 2005 parmi les 35 chercheurs français ayant le plus grand nombre de publications.

Le Pr. Staels est également réviseur pour de nombreuses revues internationales et a été invité comme orateur à de nombreuses réunions internationales prestigieuses, notamment l'IAS, l'AHA, l'ADA et l'IDF. Il a contribué à l'organisation de congrès tels que l'"International Symposia on PPARs", le congrès annuel de la NSFA et a présidé les Keystone Symposia 2007 et 2012 sur le "Syndrome métabolique" et les "Bases génétiques et moléculaires de l'obésité et de la régulation du poids corporel".

Mots-clés :

Récepteurs nucléaires, maladies métaboliques, NASH/NAFLD, syndrome métabolique, diabète de type 2, acides biliaires, PPARs, FXR, troubles cardio-vasculaires.

Intérêt de la recherche :

L'organisme détecte son statut énergétique grâce à la communication étroite de plusieurs organes (foie, tissu adipeux, intestin, pancréas), qui intègrent de multiples signaux endocriniens (hormones, cytokines inflammatoires) et métaboliques (glucose, acides gras libres et métabolites intermédiaires). La dérégulation du contrôle étroit du métabolisme conduit à la dyslipidémie, à la résistance à l'insuline et à l'obésité qui prédispose au développement de complications cardiovasculaires dues à l'athérosclérose. Les récepteurs nucléaires jouent un rôle clé dans le processus (patho)